Thursday, December 26, 2013

L'art conceptuel


L'art conceptuel concerne les artistes qui ont de nouveau remis en question ce que peut être une oeuvre d'art. Le point commun de leur analyse part du fait que l'art est et naît tout d'abord un concept qui permet à l'art d'être art. L'ensemble de leurs oeuvres va être très varié au niveau des démarches expérimentées, de même que deux principales  interprétations vont surgir de cette réflexion.

Certains artistes, comme Sol LeWitt ou Dan Graham vont donc accorder plus d'importance sur ce qui vient avant le côté esthétique de l'art, depuis l'idée à la réalisation, c'est à dire tout ce qui concerne le cheminement intellectuel du projet. 
Sol Lewitt, en 1969 explique que "Les idées peuvent être des oeuvres d'art. Elles s'entourent et finissent parfois par se matérialiser mais toutes les idées n'ont pas besoin d'être matérialisées".


Construction cubique, LeWitt, 1971

L'oeuvre de Sol Lewitt se caractérise par des structures géométriques, notamment le cube, répétitives et ordonnées de la même unité combinées en réseau.  Il est aussi connu en tant que dessinateur avec ses walldrawings reprenant la même idée de répétition de motifs géométriques épurés et l'utilisation de couleurs neutres. Pour ses peintures murales, l'artiste pensait de façon globale à la manière dont il allait les présenter planifiait leurs formes avant de les exécuter, d'où le fait qu'elles soient directement peintes sur les murs. L'idée est en fait la base de son oeuvre. 


peinture murale, LeWitt, 1988

LeWitt


Voici par ailleurs, une scénographie mise en oeuvre en 2013 pour l'exposition du travail de l'artiste. Le cheminement de la visite reprend par ordre chronologique l'évolution du travail graphique de l'artiste grâces à des peintures murales réalisées par des élèves d'école d'art. 



D'autres vont s'attacher à définir l'art grâce au langage de manière logique et répétitive sans se contredire. Ce sera le cas pour  le groupe anglais "Art & Langage" ou Joseph Kosuth.
L'idée de Joseph Kosuth est de séparer l'esthétique de l'art, de façon à ne garder que l'essentiel, l"assurément viable".  



One and three chairs, Joseph Kosuth, 1965



"One and Three Chairs" est une installation qui ne représente qu'une chaise très classique et ordinaire adossée au mur du musée,  associée à sa propre photographie en noir et blanc collée au mur, ainsi qu'à une définition encyclopédique du mot "chaise".  L'installation a cependant une signification très simple, elle montre à la fois l'usage, la représentation et la forme linguistique de la chaise, en se détachant complètement de son aspect esthétique. C'est ainsi que l'art doit être appréhendée. 


Saturday, December 21, 2013

le Minimalisme.

Le minimalisme est un courant artistique né dans les années 1960 aux Etat-Unis qui se caractérise par un soucis d'économie de moyens comme le principe de l'architecte Mies Van der Rohe (voir si dessous) "Less is more", c'est à dire: Moins c'est plus.

Mies Van der Rohe 


Ce mouvement amorcé par Frank Stella s'inspire aussi de aussi des carrés de Malévitch, de Ad Reinhardt. Les formes qui reviennent le plus souvent dans les oeuvres minimalistes sont géométriques et neutres (ex: carré, triangle, parallélogrammes, pentagones…), elles composent des oeuvres qui paraissent sobres et simples, on se débarrasse du superflu. L'art minimal, est un art tridimensionnelles qui ne regroupe ni des peintures, ni des sculpture mais en quelques sortes des installations, car ces oeuvres sont un lien avec l'espace qui les entoure. En effet, les artistes réfléchissaient au rapport entre l'oeuvre objet et son environnement ainsi que la façon dont on perçoit celui-ci dans l'espace.

Frank Stella est un peintre américain qui, dès son enfance, a eut un intérêt particulier pour l'art abstrait. S'étant d'abord interressé aux oeuvres de Jackson Pollock, peintre de l'expressionnisme abstrait, il rejeta ensuite l'abstraction lyrique, ou la tendance pour un artiste d'exprimer ses émotions par l'improvisation, à travers des techniques gestuelles créants des oeuvres destructurées, imprécises au niveau des formes. L'artiste veut une peinture qui soit moins dans l'excès de l'expression, plus "plate". Stella se lia d'amitié avec le sculpteur Carl Andre et le photograph Hollis Frampton avec qui il vécut dans un studio à New York. 
L'artiste va débuter sa carrière entre la fin de l'expressionnisme abstrait et le début de la peinture-objet dont j'ai pu parlé dans la question du monochrome. Contrairement à Robert Rosenberg ou Ad Reinhardt, sa série de "Black pantings" (Delta), n'est pas exactement un ensemble de monochrome: entre chaque bandes noires, il laisse apparaitre un filet de blanc très fin qui crée un motif régulier.

Frank Stella

Black Painting

Untitled, Stella, lithographie, 1967

The Marriage of Reason and Squalor, II, Stella, 1959


 Très vite, il se fait connaitre et devient une vrai star à Manhattan.  Le travail de l'artiste peint sur de grands formats, évolue en fonctions de la couleurs des bandes et se caractérise par ses "shaped canvas": il découpait les toiles en fonctions des contours de ses motifs. Ses toile prennent alors toutes sortes de formes géométriques (en T, en L, en zigzag) sauf la forme la plus démodée: le rectangle.

 Nunca Pasa Nada, Stella, 1964

Il utilisait une peinture de tout les jours plutôt qu'une peinture à l'huile. Selon lui, il n'y avait rien de si spécial par rapport à son oeuvre et répétait "What you see is what you see"  ("Ce que tu vois n'est que ce que tu vois"). Il aimait tout de même ce qu'il faisait, mais beaucoup de critique parlait d'un travail plus ennuyeux qu'autre chose.
Son oeuvre très neutre accéléra sans doute l'émergence du minimalisme.
Vers le milieu des années 1960, il abandonna ses black pantings et travailla sur ses "Irregular Polygons" (polygones irréguliers) très colorés. Au fil des années, son style minimaliste disparut pour laisser place à un travail beaucoup plus libre, colorés formé de formes découpées et entrelacées formant du relief qu'il crée en série. 

Moultonville IV, Stella, 1966

 La vecchia dell’orto, Stella, Acrylic, fluorescent, aluminum,  1986, 323 × 388 × 106 cm, 


Depuis les années 1980, Stella réalise des sculptures immenses en acier poli ou brûlé. 

MemantraFrank Stella.

Franc Stella

Prinz Friedrich von Homburg, Ein Schauspiel, 3X, Stella, 2001


Voici quelques autres oeuvres minimalistes:

Carl Andre a travaillé sur plusieurs types de matériaux bruts industriels, comme la brique, plastique, et le bois, pour former de grandes sculptures caractérisées par des formes très épurées, planes,la répétition de ce même matériaux et la modularité. Il réfléchit aux rapports entre la sculpture et l'espace, le lieu.
Le bois est un matériaux noble et je trouve que cette oeuvre est particulièrement belle. Intitulé "Hearth", c'est à dire "foyer", elle evoque un lieu, un abri, un tunnel, un passage. De plus, ses dimensions la rend monumentale. 

Equivalent VIII, Carl Andre, Briques,1966

Hearth, Carl Andre,  1980 


Oeuvres de Dan Flavin que j'aime beaucoup grâce à l'utilisation de la lumière néon. L'artiste montre les effets apportés par la lumière dans la perception de l'espace dans lequel elle est installée. Les néons se disposer sur des structures métalliques de forme géométrique.

 Untitled (To Donna 5a)Dan Flavin, 1971

 “untitled (in honor of Harold Joachim) 3,” Dan Flavin,
lumières 
fluorescentes rose, jaune, bleue, et verte, 1977 







Wednesday, December 18, 2013

Arts cinétiques et optiques


L'art cinétique est une forme d'art, né dans les années 50-60, fondé sur le mouvement fictif ou réel et l'évolution des oeuvres dans le temps. Le mouvement se crée avec les intempéries tels que le vent, le soleil, la pluie, avec des mécanismes ou une personne. Les artistes vont inventer une variété de technique afin de créer le mouvement autonome de leurs oeuvres. 
Parallèlement, les artistes réfléchissent aux rapports homme-machine depuis les dernières découvertes technique et industrielles.
C'est principalement dans la sculpture que l'on va créer du mouvement, car le mouvement se fait d'abord dans l'espace. La première sculpture cinétique fut crée par Naum Gabo, il s'agissait d'une tige d'acier qui s'agitant réellement. 
kinetic construction, de Naum Gabo, 1920



Man Ray réalise également deux sculptures en mouvement grâce au courant d'air.


Abat-Jour, Man Ray, 1920

 ObstructionMan Ray, argent, 1920



Alexander Calder réalise ce que Marcel Duchamp qualifia les "mobile", c'est à dire des structures géométriques composées de fils et d'éléments métalliques animés à un mécanisme.


Untitled (mobile), Calder, 1959




Rouge Triomphant, Calder, 1963.
Les artistes jouent aussi avec la lumière:

Your Concentric WelcomeOlafur Eliasson,  2004

Bruno Munari invente des "machines inutiles" fonctionnant avec le mouvement de l'air.


 La Machine inutile Max Bill, Bruno Munari, 1933-1993. 

mini documentaire sur Schöeffer: ici
Voici quelques autres vidéos montrant des oeuvres de Nicolas Schöeffer, baissez le son!

-Nicolas Schöffer, Chronos 5, 1960, baisser le son!   

-Lux 13 variations, Nicolas Schöffer:




Op art et art optique:

Dans la continuité de l'art cinétique, le mouvement peut aussi se faire en 2D grâce aux arts optiques. 
Au milieu du XXème siècle, les artistes vont créer des illusions d'optique grâce au contraste entre le noir et le blanc qui va faire naitre une mouvement irréel dans leurs oeuvres, ainsi que du volume. En fait, elles sont dues aux réactions sensoriels de la rétine et du cerveau. 

Parallèlement, au début du XXème siècle, en Allemagne, beaucoup de théoriciens se s'ont interressés aux théories de la perception comme aux principales lois de la Gestalt ("forme" en allemand). 
-La loi de proximité indique que les éléments proches entre eux paraissent faire partie d'un même groupe.
-La loi de similarité dit que les éléments qui se ressemblent paraissent se regrouper.
-La loi de fermeture dit que notre perception visuelle a tendance à compléter les figures incomplète.
-La loi de continuité indique que que les éléments rapprochés paraissent être les uns à la suite des autres .
-La loi de symétrie montre que celle ci inspire la cohérence, la logique.
-La loi de simplicité dit que la simplicité aussi inspire confiance et cohérence.




Voici quelques oeuvres partant sur ces principes:
Bridget Riley devant une de ses oeuvres, photographiée par John Goldblatt
Ce rapport, intitulé Hanging Zebres, huile, Victor Vasarely.

V. Vasarely1955

Mais il existe d'autres contrastes entre les couleurs, il suffit de choisir deux couleurs opposées dans le cercle chromatique. Les artistes vont donc mettre en avant les effets de la couleur sur l'homme, c'est à dire les impressions sensibles et optiques qu'elles créent, ce qu'elles expriment (ex: le rouge donne chaud et éxcite), et leurs côtés symboliques (ex: le vert représente la nature, et la permission).



Le mouvement peut se créer aussi dans les illusions d'optiques géométrique, basées sur les relations entre des formes simples.


Rotsnake



Cartella Nr. 89. OriginalAlberto Biasi, 1970



 Double métamorphose IIIYacoov Agam, 1968 
Jesús Rafael Soto
Composition cinétique IVYvaral 
BLUE ILLUSIONYouri Messen-Jaschin, huile, 2013.

Certain de ses artistes de Op art vont se regrouper dans un collectif, le Groupe de Recherche d'Art Visuel (GRAV) et remettre en question le statut de l'oeuvre et la place du spectateur. Ils publie un manifeste intitulé "Assez de mystifications" où ils expliquent qu'il est dommage que les oeuvres ne doient pas être touchée ou approchées de trop près car cela empêche l'interaction plus approfondie entre l'art et le spéctateur: 
« Nous voulons intéresser le spectateur, le sortir des inhibitions, le décontracter.
Nous voulons le faire participer.
Nous voulons le placer dans une situation qu'il déclenche et qu'il transforme.
Nous voulons qu'il s'oriente vers une interaction avec d'autres spectateurs.
Nous voulons développer chez le spectateur une forte capacité de perception et d'action. »

Dans le cinéma, L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot Bande joue les perceptions visuelles grâce à des jeux de lumière et aux effets spéciaux :
bande annonce:


extrait connu:



et en voici une autre, avec quelques extraits du films laissés tels quel et la musique de Deerhunter (un groupe super):


Wednesday, December 4, 2013

La question du monochrome


Le monochrome  signifiant "une seule couleur" est survenu à différentes époques. C'est une pratique artistique, rejetant l'art traditionnel et dont le principe est de réaliser une oeuvre à partir d'une seule couleur,  nuance et valeur. Il en existe de toutes sortes au niveau des tailles, de la brillance, des couleurs, de la texture et des matériaux utilisés.

Les monochromes apparaissent d'abord dans quelques ouvrages illustrés de la fin du XIXeme siècle: 

En 1854, Gustave Doré publie l' Histoire pittoresque, dramatique et caricaturale de la Sainte Russie, un pamphlet à visée politique et comique, dans lequel le graphiste se moque de l'histoire de la Russie. Dans l'ouvrage, qui ressemble à une bande dessinée, on peut repérer certaines vignettes entièrement blanches ou noires, ainsi que des taches rouges qui illustrent le texte. 










En 1897, Alphonse Allais sort Album Primo-avrilesque, un ouvrage bibliophilie comprenant septs aplats monochromes, format à l'italienne (14,5 x 7 cm chacun), illustrant des jeux de mots. Je vous invite à les voir tous en cliquant ici.






Yves Klein, en 1954, révèle son intérêt pour le monochrome dans son ouvrage parodique Yves Peintures, dont la préface, signée Pascal Claude, est composée de lignes noires à la place du texte. Les monochromes sont des rectangles unicolores découpés dans du papier et collés avec une mention en bas de la ville dans laquelle il a été fait et d'une signature de l'artiste. 



En peinture, selon Kasimir Malévitch, peintre russe suprématie, le monochrome Carré noir sur fond blanc représente un passage vers l'infini, l'essentiel, l'absolu, le sacré. Il ira plus loin en intégrant dans un monochrome blanc, un autre monochrome blanc. L'idée étant de rendre visible l'invisible. Mais proprement dit, ce ne sont pas vraiment ses deux oeuvres ne sont pas de véritable monochromes car le carré noir est délimité par une bordure blanche, et dans la seconde oeuvre, il utilise deux nuances de blanc.  

Carré noir sur fond blanc (1913)

Carré banc sur fond blanc Kasimir Malevitch, 1918.



Voici d'autres oeuvres qui ne sont pas réellement des monochromes mais qui s'en rapprochent:

Les toiles de Barnett Newman ressemblent à des monochromes si l'on mettant à part ses zip (lignes verticales). 


Midnight Blue, Newman, 1970



Mark Rothko pratiquait aussi le Colorfield comme Barnett Newman. Cette technique se rapproche de l'idée du monochrome.

Untitled Mural for End Wall Rothko , 1959





A travers le monochrome, Alexander Rodtchenko recherche l'image la plus pure et universelle. Il veut libéré la couleur de toute finalité.  

Rouge pur, Alexander Rodtchenko, 1921
Jaune pur, Alexander Rodtchenko, 1921
Bleu pur, Alexander Rodtchenko, 1921

Mais revenons à Klein, très célèbres pour ses recherches de monochrome. Selon lui, la couleur seule peut profondément affecter son public, et atteindre une sensibilité pure. 

En 1956, il limite ses recherches au bleu, symbole de la pureté, de noblesse, d'espace, l'immatériel. Le bleu est une couleur qui lévite sur les murs et absorbe le spectateur. L'artiste va même concocter une résine synthétique afin de conserver aux pigments outre mer bleu, leur luminosité. Klein donne sa théorie de l'imprégnation, expliquant que le monochrome est un support psychologique et émotif, même s'il n'est composé que d'une seule couleur, peut être interprété différemment selon les spectateurs. 


Monochrome bleu (IKB 3), 1960
Pigment pur et résine synthétique sur toile marouflée sur bois
199 x 153 x 2,5 cm



En 1959, le monochrome permet aussi à Klein de matérialiser l'immatériel tels que la lumière grâce à la couleur or.


MG8 Monogold sans titre, Yves Klein, 1962
Il garde également de côté le rose, représentant la chair. 
Chacunes de ses oeuvres, bleues, roses ou or ne sont jamais les même car Klein accordait aussi de l'importance à la matière. 


Monochrome und Feuer. 1961



Robert Rosenberg  est connu pour ses White Paintings, des toiles laissées blanches qui sont à la fois des monochromes et des ready-made. Rosenberg réfléchissait à ce qu'était une oeuvre art, et à son but. Le blanc sert à refléter son environnement et les événements du monde, dès lors une oeuvre peut servir à réfléchir.
Il créera aussi une série de Black Paintings.


Robert Rauschenberg, White Painting, 1951



Ad Reinhardt suivait une tout autre logique: l'art n'exprimant rien, l'art comme rien. Provocateur, il exprime sa négation au début des années 60  avec les Ultimate Paintings, des tableaux tous noir, de la même taille, çarrés.


Ad Reinhardt suspend ses peintures (Ultimate Paintings), 1966, NY


LE groupe ZERO, né en 1957 à l'initiative de Heinz Mack, Günter Uecker et Otto Piene, rassemble des artistes très divers dont Lucio Fontana, Piero Manzoni, Yayoi Kasama, Yves Klein dont la vocation est de faire table rase afin de recréer un autre langage plastique privilégiant la série, le monochrome, l'installation et la performance.
Heinz Mark s'intéressait principalement à la lumière et au reflet. Il réalise en 1967 "Sonne des Meeres", une sorte de monochrome en aluminium dont la texture fait pensé au velours, qui évoque à la fois la lourdeur et la légèreté, le mouvement et la fixité. 

Sonne des Meeres (Rotateur de lumière, soleil de la mer)Heinz Mack, Lichtrotoren, 1967.
Aluminium, 143 x 143 x 17 cm


Enrico Castellani s'interresse au monochrome comme objet. Il réalise en 1964 un monochrome blanc en relief qui s'insère entre deux murs. 


Superficie angolare bianca n°6 (Superficie angulaire blanche n°6)Enrico Castellani, 1964


Piero Manzoni crée de peintures-sculptures sans couleur appelé Achromes en utilisant des matériaux de récupération à la manière du ready made. 

Achrome, 1961


Roman Opalka montre à travers ses monochromes blancs le temps qui passe en inscrivant un suite de chiffres avec un pinceau très fin. Dans l'oeuvre Opalka 1965/1 à l’infini, détail, il va de 1 jusqu'à 35327.

Opalka 1965/1 à l'infini, détail 3307544-3324387, 1965-1982


Pierre Soulages s'intéresse seulement au noir en tant que texture, que fond et associé aux autres couleurs. 
Il peint ce qu'il appelle de l'"Outrenoir", c'est à dire ce qui dépasse même le noir en travaillant la matière.


Peinture 202 x 453 cm, 29 juin 1979, 1979



D'autre artistes contemporains ont cherché à utilisé d'autres matériaux de base afin de faire des monochromes:

Fabrice Hyber réalise un monochrome de un mètre carré recouvert de rouge à lèvre.







Dans cette oeuvre imposante de Vincent Ganivet, intitulée MK 5, le monochrome prend tout son sens à travers sa technique de réalisation: il a été entièrement peint  à grands coups de fusées de détresse, d'où cette couleur rouge poudreuse de fumigènes. 
Vincent Ganivet, MK 5, 2010. Projection de fumigène de détresse sur toile. 2m. x 3m