L'art cinétique est une forme d'art, né dans les années 50-60, fondé sur le mouvement fictif ou réel et l'évolution des oeuvres dans le temps. Le mouvement se crée avec les intempéries tels que le vent, le soleil, la pluie, avec des mécanismes ou une personne. Les artistes vont inventer une variété de technique afin de créer le mouvement autonome de leurs oeuvres.
Parallèlement, les artistes réfléchissent aux rapports homme-machine depuis les dernières découvertes technique et industrielles.
C'est principalement dans la sculpture que l'on va créer du mouvement, car le mouvement se fait d'abord dans l'espace. La première sculpture cinétique fut crée par Naum Gabo, il s'agissait d'une tige d'acier qui s'agitant réellement.
kinetic construction, de Naum Gabo, 1920 |
Man Ray réalise également deux sculptures en mouvement grâce au courant d'air.
Abat-Jour, Man Ray, 1920 |
Obstruction, Man Ray, argent, 1920 |
Alexander Calder réalise ce que Marcel Duchamp qualifia les "mobile", c'est à dire des structures géométriques composées de fils et d'éléments métalliques animés à un mécanisme.
Les artistes jouent aussi avec la lumière:
Untitled (mobile), Calder, 1959 |
Rouge Triomphant, Calder, 1963. |
Bruno Munari invente des "machines inutiles" fonctionnant avec le mouvement de l'air.
mini documentaire sur Schöeffer: ici
La Machine inutile Max Bill, Bruno Munari, 1933-1993. |
mini documentaire sur Schöeffer: ici
Voici quelques autres vidéos montrant des oeuvres de Nicolas Schöeffer, baissez le son!
-Nicolas Schöffer, Chronos 5, 1960, baisser le son!
-Nicolas Schöffer, Chronos 5, 1960, baisser le son!
Dans la continuité de l'art cinétique, le mouvement peut aussi se faire en 2D grâce aux arts optiques.
Au milieu du XXème siècle, les artistes vont créer des illusions d'optique grâce au contraste entre le noir et le blanc qui va faire naitre une mouvement irréel dans leurs oeuvres, ainsi que du volume. En fait, elles sont dues aux réactions sensoriels de la rétine et du cerveau.
Parallèlement, au début du XXème siècle, en Allemagne, beaucoup de théoriciens se s'ont interressés aux théories de la perception comme aux principales lois de la Gestalt ("forme" en allemand).
-La loi de proximité indique que les éléments proches entre eux paraissent faire partie d'un même groupe.
-La loi de similarité dit que les éléments qui se ressemblent paraissent se regrouper.
-La loi de fermeture dit que notre perception visuelle a tendance à compléter les figures incomplète.
-La loi de continuité indique que que les éléments rapprochés paraissent être les uns à la suite des autres .
-La loi de symétrie montre que celle ci inspire la cohérence, la logique.
-La loi de simplicité dit que la simplicité aussi inspire confiance et cohérence.
Voici quelques oeuvres partant sur ces principes:
Bridget Riley devant une de ses oeuvres, photographiée par John Goldblatt |
Ce rapport, intitulé Hanging Zebres, huile, Victor Vasarely. |
Mais il existe d'autres contrastes entre les couleurs, il suffit de choisir deux couleurs opposées dans le cercle chromatique. Les artistes vont donc mettre en avant les effets de la couleur sur l'homme, c'est à dire les impressions sensibles et optiques qu'elles créent, ce qu'elles expriment (ex: le rouge donne chaud et éxcite), et leurs côtés symboliques (ex: le vert représente la nature, et la permission).
Le mouvement peut se créer aussi dans les illusions d'optiques géométrique, basées sur les relations entre des formes simples.
Rotsnake |
Cartella Nr. 89. Original, Alberto Biasi, 1970 |
Double métamorphose III, Yacoov Agam, 1968 |
Jesús Rafael Soto |
Composition cinétique IV, Yvaral |
BLUE ILLUSION, Youri Messen-Jaschin, huile, 2013. |
Certain de ses artistes de Op art vont se regrouper dans un collectif, le Groupe de Recherche d'Art Visuel (GRAV) et remettre en question le statut de l'oeuvre et la place du spectateur. Ils publie un manifeste intitulé "Assez de mystifications" où ils expliquent qu'il est dommage que les oeuvres ne doient pas être touchée ou approchées de trop près car cela empêche l'interaction plus approfondie entre l'art et le spéctateur:
Nous voulons le faire participer.
Nous voulons le placer dans une situation qu'il déclenche et qu'il transforme.
Nous voulons qu'il s'oriente vers une interaction avec d'autres spectateurs.
Nous voulons développer chez le spectateur une forte capacité de perception et d'action. »
Dans le cinéma, L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot Bande joue les perceptions visuelles grâce à des jeux de lumière et aux effets spéciaux :
bande annonce:
extrait connu:
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