Saturday, December 21, 2013

le Minimalisme.

Le minimalisme est un courant artistique né dans les années 1960 aux Etat-Unis qui se caractérise par un soucis d'économie de moyens comme le principe de l'architecte Mies Van der Rohe (voir si dessous) "Less is more", c'est à dire: Moins c'est plus.

Mies Van der Rohe 


Ce mouvement amorcé par Frank Stella s'inspire aussi de aussi des carrés de Malévitch, de Ad Reinhardt. Les formes qui reviennent le plus souvent dans les oeuvres minimalistes sont géométriques et neutres (ex: carré, triangle, parallélogrammes, pentagones…), elles composent des oeuvres qui paraissent sobres et simples, on se débarrasse du superflu. L'art minimal, est un art tridimensionnelles qui ne regroupe ni des peintures, ni des sculpture mais en quelques sortes des installations, car ces oeuvres sont un lien avec l'espace qui les entoure. En effet, les artistes réfléchissaient au rapport entre l'oeuvre objet et son environnement ainsi que la façon dont on perçoit celui-ci dans l'espace.

Frank Stella est un peintre américain qui, dès son enfance, a eut un intérêt particulier pour l'art abstrait. S'étant d'abord interressé aux oeuvres de Jackson Pollock, peintre de l'expressionnisme abstrait, il rejeta ensuite l'abstraction lyrique, ou la tendance pour un artiste d'exprimer ses émotions par l'improvisation, à travers des techniques gestuelles créants des oeuvres destructurées, imprécises au niveau des formes. L'artiste veut une peinture qui soit moins dans l'excès de l'expression, plus "plate". Stella se lia d'amitié avec le sculpteur Carl Andre et le photograph Hollis Frampton avec qui il vécut dans un studio à New York. 
L'artiste va débuter sa carrière entre la fin de l'expressionnisme abstrait et le début de la peinture-objet dont j'ai pu parlé dans la question du monochrome. Contrairement à Robert Rosenberg ou Ad Reinhardt, sa série de "Black pantings" (Delta), n'est pas exactement un ensemble de monochrome: entre chaque bandes noires, il laisse apparaitre un filet de blanc très fin qui crée un motif régulier.

Frank Stella

Black Painting

Untitled, Stella, lithographie, 1967

The Marriage of Reason and Squalor, II, Stella, 1959


 Très vite, il se fait connaitre et devient une vrai star à Manhattan.  Le travail de l'artiste peint sur de grands formats, évolue en fonctions de la couleurs des bandes et se caractérise par ses "shaped canvas": il découpait les toiles en fonctions des contours de ses motifs. Ses toile prennent alors toutes sortes de formes géométriques (en T, en L, en zigzag) sauf la forme la plus démodée: le rectangle.

 Nunca Pasa Nada, Stella, 1964

Il utilisait une peinture de tout les jours plutôt qu'une peinture à l'huile. Selon lui, il n'y avait rien de si spécial par rapport à son oeuvre et répétait "What you see is what you see"  ("Ce que tu vois n'est que ce que tu vois"). Il aimait tout de même ce qu'il faisait, mais beaucoup de critique parlait d'un travail plus ennuyeux qu'autre chose.
Son oeuvre très neutre accéléra sans doute l'émergence du minimalisme.
Vers le milieu des années 1960, il abandonna ses black pantings et travailla sur ses "Irregular Polygons" (polygones irréguliers) très colorés. Au fil des années, son style minimaliste disparut pour laisser place à un travail beaucoup plus libre, colorés formé de formes découpées et entrelacées formant du relief qu'il crée en série. 

Moultonville IV, Stella, 1966

 La vecchia dell’orto, Stella, Acrylic, fluorescent, aluminum,  1986, 323 × 388 × 106 cm, 


Depuis les années 1980, Stella réalise des sculptures immenses en acier poli ou brûlé. 

MemantraFrank Stella.

Franc Stella

Prinz Friedrich von Homburg, Ein Schauspiel, 3X, Stella, 2001


Voici quelques autres oeuvres minimalistes:

Carl Andre a travaillé sur plusieurs types de matériaux bruts industriels, comme la brique, plastique, et le bois, pour former de grandes sculptures caractérisées par des formes très épurées, planes,la répétition de ce même matériaux et la modularité. Il réfléchit aux rapports entre la sculpture et l'espace, le lieu.
Le bois est un matériaux noble et je trouve que cette oeuvre est particulièrement belle. Intitulé "Hearth", c'est à dire "foyer", elle evoque un lieu, un abri, un tunnel, un passage. De plus, ses dimensions la rend monumentale. 

Equivalent VIII, Carl Andre, Briques,1966

Hearth, Carl Andre,  1980 


Oeuvres de Dan Flavin que j'aime beaucoup grâce à l'utilisation de la lumière néon. L'artiste montre les effets apportés par la lumière dans la perception de l'espace dans lequel elle est installée. Les néons se disposer sur des structures métalliques de forme géométrique.

 Untitled (To Donna 5a)Dan Flavin, 1971

 “untitled (in honor of Harold Joachim) 3,” Dan Flavin,
lumières 
fluorescentes rose, jaune, bleue, et verte, 1977 







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